L’importation massive de véhicules d’occasion en Afrique centrale soulève de sérieuses préoccupations en matière de sécurité routière et de protection de l’environnement. Pour faire face à ces enjeux, un atelier sous régional s’est tenu à Yaoundé les 9 et 10 juillet, réunissant experts et délégations de différents pays d’Afrique centrale.
L’objectif principal de cette rencontre était d’établir une feuille de route sous régionale visant à définir des normes minimales de sécurité et environnementales pour l’importation de véhicules d’occasion. Le secrétaire général du Ministère des transports, M. Mveimani Sombo Amba, a présidé l’ouverture de cet événement crucial en présence d’experts onusiens et du comité international d’inspection des véhicules.
Les pays en développement de la région connaissent une demande croissante en matière de mobilité. Cependant, l’importation de véhicules âgés et souvent en mauvais état technique engendre de nombreux problèmes. Parmi eux, on compte une augmentation des accidents de la route et une pollution accrue de l’environnement.
Les discussions de l’atelier se sont concentrées sur plusieurs aspects clés, notamment :
1. L’âge limite des véhicules importés
2. La fiscalité applicable à ces importations
3. Les types de carburants utilisés
4. D’autres mesures visant à promouvoir des véhicules plus sûrs et plus propres
Jean Bosco Simo Tahacam, président de l’Association des sociétés agréées pour le contrôle technique des véhicules au Cameroun (ASACTV), a souligné l’importance de cette initiative. Selon lui, une réglementation efficace facilitera le travail des centres de contrôle technique et contribuera à réduire significativement les accidents dus à des défaillances techniques.
Cette démarche représente un espoir pour l’Afrique centrale, en particulier pour des pays comme le Cameroun, où de nombreux véhicules importés ont plus de 15 ans et où le taux d’accidents mortels reste élevé. L’adoption de normes plus strictes pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’insécurité routière et la pollution atmosphérique dans la région.
Cet atelier sous-régional constitue une étape importante vers l’élaboration d’une politique commune en matière d’importation de véhicules d’occasion. Les résultats de ces travaux pourraient avoir un impact significatif sur la sécurité routière, la santé publique et la protection de l’environnement en Afrique centrale.
Marcelle Ebanda