Entre 2018 et 2025, le département de la Boumba-et-Ngoko, situé dans la région de l’Est du Cameroun, a bénéficié d’un programme de modernisation de ses infrastructures routières. Sous l’impulsion du Président Paul Biya, le Gouvernement a investi près de 7 milliards de FCFA pour transformer le réseau routier de cette partie du territoire camerounai, frontalier avec le Congo et la République centrafricaine.
Ces investissements touchent les quatre arrondissements du département – Yokadouma, Gari-Gombo, Moloundou et Salapoumbé – et visent un double objectif : améliorer les conditions de vie des populations locales et renforcer l’intégration économique sous-régionale.
Interventions multiples
Plus de 2,2 milliards de FCFA ont été transférés aux collectivités territoriales décentralisées pour financer des projets de proximité. À Yokadouma, chef-lieu du département, plusieurs axes ont été réhabilités, notamment les tronçons Momjepoum–rivière Bangué, Carrefour Biénémama–Momesseng et Nampela–Mompoue. L’ouverture de routes rurales comme Ngatto Nouveau–Zoulabot Nouveau et Ntiou–Djemba facilite désormais l’accès aux zones agricoles.
À Gari-Gombo, la modernisation de la voirie urbaine s’accompagne de l’aménagement de l’axe Gari-Gombo–Mombélé–Ngondi. Moloundou n’est pas en reste avec la réhabilitation des axes Moloundou–Dongoh et Port SEFIC–Fleuve Malapa, ainsi que la construction d’un pont sur la rivière Loupé. Quant à Salapoumbé, les travaux ont porté sur les axes Nguéli–Sokoulé et Welele–Sebec, complétés par des améliorations de la voirie urbaine.
Entretien des grands axes
Au-delà des interventions communales, le Gouvernement a engagé des projets d’envergure sur les principales artères du département. L’entretien de trois axes a été réalisé en partenariat avec des sociétés forestières : la route Batouri–Yokadouma (158 km) avec STBK, l’axe Libongo–Koumela–Mboy (246 km) avec SEFAC, et la liaison Ampel–Zoulabot (124 km) avec FIPCAM.
La réhabilitation de la route régionale R0220 Yokadouma–Lamedoum–Ngatto Ancien (75 km) et de l’axe Moloundou–Adjala–Ndongo est également en cours. L’entretien de la route Yokadouma–Moloundou (221 km) s’accompagne de la construction de ponts définitifs sur les rivières Bangue, Loupé et Lamdjoué, remplaçant des ouvrages provisoires qui limitaient la circulation, notamment en saison des pluies.
Nationale 10, corridor en devenir
Le projet phare de cette période est sans conteste le bitumage de la Nationale 10, un axe de 450 km qui reliera Batouri à la frontière congolaise en traversant Ngoura II, Yokadouma et Moloundou. Inscrit dans le Plan d’Urgence Triennal, ce projet transformera cette route en un véritable corridor économique facilitant les échanges commerciaux avec le Congo et la République centrafricaine.
Le financement de cette infrastructure stratégique, estimé à 276 milliards de FCFA, est en cours de mobilisation auprès de la Banque Africaine de Développement. Une fois achevé, cet axe deviendra l’épine dorsale du développement économique de toute la région de l’Est.
D’autres réalisations méritent d’être soulignées. La route Mbama–Messamena (38 km) et les voiries d’Abong-Mbang (6,152 km) et de Messamena (5 km) ont considérablement amélioré l’accessibilité des zones autrefois enclavées. La voirie d’Abong-Mbang a été réceptionnée définitivement en juin 2021, le tronçon Mbama–Messamena en août 2024, et la voirie de Messamena tout récemment, le 3 octobre 2025.
Plus récemment, le 12 août 2025, la signature de la convention de financement du Programme d’Aménagement et de Désenclavement des Infrastructures du Dja (PADI-DJA) a marqué une étape décisive. Ce programme prévoit le bitumage des routes Abong-Mbang–Lomié (122 km) et Ekong–Bengbis (42 km) pour un coût total de 100 milliards de FCFA. Le financement est assuré conjointement par l’État du Cameroun, la BDEAC et le FODEC. Les études préparatoires pour les axes Lomié–Mintom et Messamena–Somalomo–Bengbis sont déjà finalisées.
Ces multiples interventions, totalisant près de 7 milliards de FCFA déjà investis dans le département de la Boumba-et-Ngoko. En améliorant la mobilité des personnes et des biens, ces infrastructures favorisent l’accès aux services sociaux de base, stimulent l’activité économique locale et renforcent la position du Cameroun comme acteur clé de l’intégration sous-régionale.
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