Le Gabon est en deuil suite au décès soudain de Yolande Nyonda, une figure emblématique de l’administration publique gabonaise. Mme Nyonda s’est éteinte ce samedi à Libreville, victime d’un arrêt cardiaque à l’Hôpital d’instruction des armées du PK 9, comme l’a confirmé une source proche de la famille.
Née à Libreville et originaire de Fougamou dans la Ngounié, Yolande Nyonda laisse derrière elle un héritage remarquable de service public et de dévouement à son pays. Son parcours illustre parfaitement l’ascension d’une femme brillante et déterminée dans les hautes sphères de l’État gabonais.
Dotée d’une solide formation académique, incluant un diplôme de HEC Bruxelles et un 3ème Cycle en Commerce International de l’Université Libre de Bruxelles, Mme Nyonda a constamment cherché à parfaire ses connaissances. Sa distinction en tant que Vice-Major de la 23e promotion du Centre d’Études Financières Économiques et Bancaires (CEFEB) en 2003 témoigne de son excellence intellectuelle.
Sa carrière professionnelle, marquée par une progression constante, débute véritablement en 2006 lorsqu’elle est nommée Directeur Général Adjoint des Caisses de Stabilisation et de Péréquation. Au fil des années, elle gravit les échelons de l’administration, occupant des postes clés tels que Secrétaire Générale dans divers ministères, notamment celui du Budget, des Comptes Publics et de la Fonction Publique, ainsi que celui des Travaux Publics.
Le point culminant de sa carrière survient en juin 2019 lorsqu’elle entre au gouvernement en tant que Ministre Déléguée auprès du Ministre de l’Éducation Nationale, Chargée de la Formation Civique. Son dernier poste en date était celui de Ministre Déléguée auprès du Ministre des Affaires Étrangères, fonction qu’elle a exercée jusqu’au changement de régime du 30 août 2023.
Yolande Nyonda laisse le souvenir d’une femme engagée, compétente et dévouée à la cause du développement et de la réforme de l’État gabonais. Sa disparition représente une perte significative pour le service public du pays et pour tous ceux qui l’ont côtoyée au cours de sa carrière exemplaire.
Le Gabon perd ainsi une de ses filles les plus méritantes, dont le parcours inspirant continuera sans doute à motiver les générations futures de serviteurs de l’État.
AUKMER